Charles Schley (vers 1910 - 1973?)
Enfant abandonné, Charles Schley aurait fréquenté l’école jusqu’à l’âge de 13 ans sans obtenir le certificat d’études primaires. Ensuite, il aurait travaillé dans une propriété de la famille Peugeot. En 1929, il est interné à l’hôpital psychiatrique de Maréville, près de Nancy, d’où il est transféré en 1932 à l’hôpital psychiatrique de Saint-Ylie dans le Jura, avec pour seul renseignement : « Est atteint de débilité mentale ».
C’est à l’occasion d’une visite hebdomadaire, au début des années 1960, que ses médecins découvrent les dessins accumulés par Charles Schley dans sa chambre d’hôpital, empilés au milieu de détritus. Les contacts établis entre le patient et ses médecins à la suite de cette découverte sont à l’origine de la thèse du Dr Boissenin-Nakova publiée en 1965.
Les œuvres de Charles Schley conservées au sein de la Collection Sainte-Anne sont essentiellement réalisées au crayon de couleur dans des cahiers à dessin. Les motifs récurrents sont des constructions architecturales, des moyens de locomotion, des figures humaines et des animaux. Les thèmes développés sont souvent commentés par des inscriptions insérées au cœur même de l’image. Ces œuvres témoignent d’un monde d’une grande richesse imaginative empreinte de fantastique : un univers unique, riche, polymorphe, qui induit la rêverie.
Univers que Schley résume à sa manière sur une page de l’un de ses cahiers à dessin : « Tous ses Dessin correspondes à la facultée De pensée et Du génie qui les à créer et du degrée D’inspiration de l’artistes et Du peintres Dessinateur qui les créas la beauté créer par la main des Hommes faceauner par des main agiles et expertes dans l’âres omangie inspiratrices D’idées fécondes et riches de ses Vertues » [sic].