Alfred Passaqui (1909-1981)
Alfred Passaqui est un artiste de la Collection Sainte-Anne dont nous savons peu de choses. Faisant l’objet d’un don en 1960, les neuf œuvres d’Alfred Passaqui proviennent de l’hôpital de Besançon et sont adressées au docteur Girard et aux sœurs du Pavillon Percy. Les dessins ont pour certains, sur leur verso, un texte manuscrit prenant la forme d’une carte postale : y sont indiqués la date, le lieu, le destinataire et la signature de l’artiste.
Alfred Passaqui souhaite d’abord remercier les sœurs du pavillon Percy pour la qualité des soins qui lui sont apportés : « Je viens par ce dessin vous Remercier des bons soins que j’ai recu de vous. […] Car vous êtes des Sœurs serviables dévoués et assidu à votre travail. [sic] ». Les dessins et textes couvrent une période d’un mois, du 2 septembre 1959 au 2 octobre 1959. Nous ne pouvons pas déterminer s’il s’agit de la durée du séjour à l’hôpital de Besançon. Cependant, cette production concentrée sur un mois pourrait être le signe d’un départ prochain de l’établissement pour l’artiste, qui a profité de ses derniers jours hospitalisé pour remercier à sa manière le personnel de l’établissement. Passaqui dessine en majorité des bouquets de fleurs de style géométrique et une maison de briques rouges, adressée au docteur Girard : « Comme vous maviez demander un dessin je m’empresse de vous le remettre ce n’est pas qu’il soit très beau, mais je suis content de le remettre à un Docteur, car c’est un honneur pour moi […]. [sic] ».
Les écrits de l’artiste sont un important témoignage de séjour hospitalier. Les courts textes de Passaqui à destination du personnel soignant donnent des informations temporelles et géographiques importantes. En effet, les écrits de la Collection Sainte-Anne sont des œuvres à part entière, souvent personnelles qui, à la lecture, nous font entrer dans l’intimité de l’artiste. Enfin, la spécificité des écrits d’Alfred Passaqui est d’associer le texte et l’image pour créer une œuvre complète. Il utilise l’entièreté du support disponible dans le seul but de transmettre son œuvre en guise de présent de la part « d’un gracieux Malade comme on en vois rarement dans ce beau pavillon Percy. [sic] ».
