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Fikaïte fut internée à l’asile d’aliénés de l’Ain dans le département des femmes Sainte-Madeleine. Il s’agit actuellement du Centre psychothérapique de l’Ain à Bourg-en-Bresse. Cet établissement était tenu par la congrégation des sœurs de Saint Joseph, dans la première moitié du XX° siècle, c’est-à-dire à l’époque où Fikaïte devait être hospitalisée.
Ses Portraits ont été présentés pour la première fois en 2003 à la galerie Nationale du jeu de Paume lors de l’exposition La clé des champs, qui réunissait plus d’une centaine d’œuvres de la Collection Sainte-Anne.
Ces œuvres faisaient partie de la part « oubliée » de la Collection abandonnées dans les réserves pendant de nombreuses années.
Fikaïte est en effet une créatrice atypique. Elle ne s’apparente ni au mouvement de l’art brut, ni à l’art psychopathologique, ni à un courant artistique repérable. Elle peint des formes particulières et néanmoins parfaitement élaborées qui font penser à des personnages de bandes dessinées ou à des dessins de mode stylisés.
Tous ces visages ont les mêmes caractéristiques formelles et la même inventivité : les éléments variant sont les couleurs et l’assemblage de celles-ci autour des trois repères que sont les cheveux, les yeux et la bouche.
Expositions
Paris, 2003 : La clé des champs, Galerie nationale du Jeu de Paume, Paris, 8 juillet- 28 septembre.
Paris, Sainte-Anne, 2006 : Eloge de la répétition, Musée Singer-Polignac, Centre hospitalier Sainte-Anne, Paris, 16 septembre au 15 octobre 2006.
Paris, Sainte-Anne, 2010 : Une histoire en plus, Musée Singer-Polignac, Centre hospitalier Sainte-Anne, Paris, 18 septembre au 21 novembre 2010.