Charles Levystone

Charles Levystone est originaire de Casablanca. À l’âge de 20 ans, il s’installe à Paris pour suivre un cursus au Beaux-Arts, puis en 1962, il est hospitalisé à Sainte-Anne jusqu’en 1967. Ce fut une période très prolixe pour l’artiste, qui a peint près de vingt-quatre toiles. Levystone fait partie de ces artistes de la Collection qui ont reçu une formation artistique et cela s’est traduit dans les ateliers artistiques de Sainte-Anne. Charles Levystone s’essaie à plusieurs styles et à différents matériaux. Ses sujets de représentation sont surtout le portrait, le paysage et la nature morte avec un goût pour la couleur. Il travaille une facture épaisse et texturée que l’on retrouve notamment dans sa série de natures mortes à l’huile sur bois, facture qui sera celle de ses œuvres post hospitalisation. Son style éclectique traduit une recherche artistique chez l’artiste, à la manière de Jean Janès, également artiste des ateliers d’art de Sainte-Anne dans les années 1960. Charles Levystone est un artiste de la Collection Sainte-Anne qui a poursuivi son activité artistique en dehors de l’hôpital et de son atelier. Il a reçu de nombreux prix en participant au Salon des artistes français entre 1982 et 1999. Il a également fait l’objet d’expositions en galeries, notamment la galerie Katia Granoff en 1980. La peinture de Levystone à partir des années 1970 se stabilise et se rapproche de la peinture des impressionnistes de la fin du XIXe siècle. Toujours à Paris, l’artiste peint en plein air des vues de la cathédrale Notre-Dame, le pont des arts et les quais de Seine ou encore le Palais de Justice. La fréquentation des ateliers artistiques de Sainte-Anne a, pour Levystone, été une vraie étape dans sa formation d’artiste. Il est intéressant de constater que sa période de création à Sainte-Anne succède à ses années de formation aux Beaux-Arts. Cette période représente un de prolongement de son apprentissage artistique, pour ensuite se stabiliser vers une peinture plus mûre. Le parcours artistique de Levystone nous permet de suivre la progression d’un artiste en formation, où l’hôpital a une place importante dans son développement esthétique.