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DEVENIR MÉCÈNE DE LA RESTAURATION DU PLANCHER DE JEANNOT

  • C’est la satisfaction d’être associé à la renaissance d’une oeuvre inaliénable du patrimoine national.
  • C’est s’investir dans une restauration hors du commun qui permet de redonner à l’homme Jean Crampilh-Broucaret, dit Jeannot, son identité d’être humain et de créateur.
  • Grâce à cette action de mécénat et au-delà de la restauration, c’est permettre que le plancher soit présenté de façon juste et respectueuse dans une structure muséale.

LE PLANCHER DE JEANNOT

 

Le plancher de Jeannot porte le nom de son auteur, Jean Crampilh-Broucaret (1939-1972), dit « Janot » ou « Jeannot », né à M. (Pyrénées-Atlantiques), une commune rurale béarnaise, où ses parents agriculteurs s’étaient établis en 1929. À la mort de sa mère, en 1971, refusant qu’elle soit enterrée au cimetière du village, la famille obtient l’autorisation, qu’elle soit inhumée dans la maison. C’est sans doute au cours des semaines qui suivirent que Jean Crampilh entreprit de graver le plancher de sa chambre à proximité de la tombe maternelle. Après la mort de sa sœur Paule (1927-1993) en 1993, le plancher est découvert fortuitement à l’occasion de la mise en vente de la ferme par sa sœur aînée Simone (1925-2014). Il fut démonté et acquis par Guy Roux en 1994, neuropsychiatre à Pau. Guy Roux a prit l’initiative de le faire connaître auprès de la communauté scientifique jusqu’à son achat en 2001 par le laboratoire pharmaceutique Bristol-Myers Squibb (BMS). Le plancher de Jeannot à été exposé dans le cadre d’expositions consacrées aux « écrits bruts », notamment à la Collection de l’Art Brut à Lausanne et à Paris à la Bibliothèque Nationale de France. En 2007, le laboratoire décide de le transférer à l’hôpital Sainte-Anne pour une présentation permanente, rue Cabanis, afin qu’il soit visible. Cependant, ses conditions de présentation et de conservation étaient désastreuses.

Fiche descriptive :

Jean Crampilh-Broucaret (1939-1972), dit « Janot » ou « Jeannot »
Le Plancher de Jeannot, 1971-1972
Quatre fragments en bois de chêne
H. 7,35 m ; L. 2,10 m environ
Collection du MAHHSA, Inv. 1777

 

Historique :

Ferme C.B., M., Pyrénées-Atlantiques ; collection Guy Roux, 1994 ; achat par le laboratoire Bristol Meyer-Squibb, 2001 et affectation au Centre Hospitalier Sainte-Anne pour son exposition publique, Rue Cabanis, Paris en 2007 ; confirmation du dépôt sine die au GHU Paris Psychiatrie & neurosciences, par Jean-Pierre Olié pour son affectation permanente aux collections du MAHHSA en 2020. Inscription à l’inventaire du MAHHSA à l’issue de la commission d’acquisition qui s’est tenue à la DRAC Île-de-France en novembre 2020.

 

LA RESTAURATION

 

La décision du GHU Paris d’inscrire le Plancher de Jeannot à l’inventaire du Musée d’Art et d’Histoire de l’Hôpital Sainte-Anne met fin à la marginalisation juridique et aux incertitudes concernant sa sauvegarde.

Le Musée d’Art et d’Histoire de l’Hôpital Sainte-Anne a initié, en partenariat avec le Centre de Recherche et de Restauration des Musées de France (C2RMF), une étude de son état pour que des travaux de conservation et de restauration absolument nécessaires soient entrepris.

La restauration du Plancher de Jeannot se compose alors de quatre étapes : La dépose des éléments et l’étude physique et technique de l’œuvre, la désinsectisation sans altération ni dénaturation du bois, la réalisation des opérations de restauration sous le contrôle scientifique du C2RMF dans leurs ateliers et la conception d’une structure destinée à la présentation du plancher au public.

SYNTHÈSE FINANCIÈRE DE L'OPÉRATION

La dépose des éléments a d’ores et déjà été réalisée en présence de restaurateurs. L’étude physique et technique du plancher comprendra le démontage des supports secondaires, l’analyse xylographique du bois, l’étude du mode de gravure et de la nature des outils employés par son auteur, le nettoyage et le renforcement de la structure afin de permettre son déplacement.

La désinsectisation par anoxie statique a été réalisée en août 2023 et confiée à l’entreprise 3PA.

L’oeuvre sera transportée dans les ateliers de restauration du C2RMF, après conditionnement. Les éléments d’analyse et la constitution des dossiers scientifiques permettront l’élaboration du cahier des charges de la restauration. Les opérations de restauration seront réalisées sous la contrôle scientifique du C2RMF.
Une structure destinée à la présentation du plancher sera conçue et un dispositif technique de stockage dans un environnement aménagé pour la bonne conservation du plancher sera réalisé.