Georges Theocharous a produit plusieurs œuvres au sein des ateliers thérapeutiques et occupationnels lors de son internement à l’hôpital Sainte-Anne entre 1958 et 1959. Aujourd’hui, huit de ses productions sont toujours abritées dans la Collection. Décrites à l’époque comme purement décoratives, cette catégorisation apparaît désormais réductrice au vu de la composition de ces œuvres.
« G.Theo », comme l’indique sa signature, travaille le plus souvent autour du portrait. Des personnages récurrents tels que le Christ, un Roi, ou encore Arlequin semblent être des sujets de prédilection pour l’artiste. Il produit également des scènes de la vie quotidienne, comme une scène de danse grecque qui fait écho à ses origines.
Sa peinture est reconnaissable grâce aux couleurs lumineuses qu’il travaille, soulignées de traits noirs et vifs qui forment des visages anguleux aux nez droits et aux grands yeux. Ses inspirations byzantines sont prégnantes et se reflètent souvent dans le style iconique des portraits produits par Théocharous. Par ailleurs, les visages représentés l’inscrivent aussi totalement dans une veine expressionniste.
En 1959, Georges Théocharous regagne Athènes. En 2005, son fils lui consacre un ouvrage permettant d’organiser et de diffuser l’importante production de son père. Une œuvre de vie qui témoigne d’une poursuite artistique au-delà des murs de Sainte-Anne.
Les oeuvres de Georges Theocharous ont été exposées lors de :
Paris, Sainte-Anne, 2002
Portraits – de 1905 à nos jours, Centre hospitalier Sainte-Anne, Musée Singer-Polignac, 21 septembre – 6 octobre
Paris, Sainte-Anne, 2010
Une histoire en plus : Inventions de l’image de l’homme au travers de la Collection Sainte-Anne entre 1900 et 2010, Centre hospitalier Sainte-Anne, Musée Singer-Polignac, 18 septembre-21 novembre